jeudi 24 janvier 2008

Vômir et dormir...

Ça résume pas mal mes activités des dernières semaines...Honnêtement, je suis pas mal maganée. On dit que quand une fille enceinte a la nausée, c'est que le bébé est bien accroché...Ben il doit être enraciné le mien! C'est pas pour exagérer mais je me réveille la nuit pour être malade...Pourquoi appellent-ils ça des nausées matinales debor?? C'est pas mêlant, je peux l'être 3 ou 4 fois par jour! Non mais faut le faire...Une gastro continuelle! "Décourage-toi pas, yen a qui sont malade jusqu'à neuf mois!" Non mais ya tu moyen d'être encourageant dans vie?

Je reste optimiste, je sais que ça achève...Du moins, je l'espère! Parce qu'avec toutes les heures de sommeil que je cumule, je finirai jamais ce que j'ai à faire cette année! En attendant, je dors et je raye tranquillement pas vite les aliments que j'aimais mangé mais que ça va prendre un tit bout avant que j'y regoûte...

Mention d'honneur à mon copain, qui prends soins de moi et qui se fait un plaisir de se foutre de ma gueule quand je perd les pédales et tombe dans une crise de larmes incontrôlable:

On fait la vaisselle et on parle de REER

Copain: Ben non c'est pas compliqué je vais te réexpliqué
Manon: Non tu veux pas comprendre que je comprends pas pis que je comprendrai jamais!
Copain: Ben voyons! Tu peux pas pas comprendre, c'est super simple!
Manon: Si je te dis que je ne comprends rien là-debouhouhouhoouou...

Et c'est parti pour un bon 15 minutes...pas du petit reniflage là; des gros sanglots! Console, console, frotte dans le dos, réconfort, mouche, mouche...

Copain: Est-ce que ça va mieux là?
Manon: Je pense que oui là........ah non!
Copain: quoi?
Manon: Je pense que ça va reparbouhouhouhouhou!

Je vous dit, c'est incontrôlable! Parceque tout en pleurant, j'arrivais à dire:

Manon: Ben voyons ça va tu arrêter? Ah je suis tannée!

Pendant que mon copain ne savait que dire d'autre que :

Copain: AHAHAHAHAAHAHA

Alors c'est comme ça qu'on dédramatise la chose depuis...Ça m'arrive pas trop souvent heureusement, parceque c'est la meilleure façon que j'ai trouvé pour me sentir ridicule jusqu'à ce jour.

++

Ce petit symbole n'aura jamais été autant significatif dans ma vie....
++, c'est ce qui a précédé mon Tabar*&!/%?/"!** après que j'aie uriné sur un petit bout de plastique... Ben oui, je suis enceinte! Qui l'eût cru? Même pas moi jusqu'à ce jour alors je vous permets d'être encore un peu sur le cul.

C'est le 10 décembre, alors que j'ai les seins qui veulent me fendre en deux depuis 10 jours, que je me rends à l'évidence: "Faudrait que je m'achète un test de grossesse..." Mais c'est bizarre à quel point on est convaincue qu'on fait tout ça pour rien jusqu'à ce que cette minuscule goutte vienne nous ramener à la réalité en moins de 2 secondes dans mon cas : ++

J'pourrais pas vous décrire la réaction de mon copain...honnêtement, on était bouchés comme on dit! On s'assoit chacun de notre côté comme si rien ne venait de se passer et de là, s'enchaînent les scénarios, les si j'avais, les pis si jamais, etc....

J'prends finalement rendez-vous pour un avortement: "Ah oui oui, c'est plus sage comme ça!" Ça l'air facile comme ça mais une fois avoir répondu à toutes les questions de Sherlock Travailleuse Sociale et de détective infirmière, qui doivent s'assurer que le choix est bien clair, je me suis rendue compte, que le mien ne l'était pas du tout.

On avait l'air de jouer à l'Union fait la force dans le salon ce soir là. Mais en fait, on répondait à mille et un questionnaires qui allaient supposément nous guider vers une réponse éclairée. Résultat: toujours pas d'orientation claire.

À la demande de mon copain, je reporte le rendez-vous de l'avortement....Au 3 janvier à 7 h00 AM! Ah non, j'allais passer les fêtes avec cette question épineuse en tête, cette restriction à boire de l'alcool, ce sentiment de culpabilité chaque fois que j'avais envie d'en fumer une, cette fatigue incontrôlable, sans parler des nausées qui commençaient à se mettre de la partie. C'est bien certain que j'aurais aimé que tout soit clair tout de suite mais c'est moins facile que l'on pense pis on est pas tout seul là dedans non plus alors ça rend la chose plus ardue.

J'arrivais pas à cerner si c'était la peur de l'intervention dont on m'avait expliqué les moindres détails qui me poussait à croire que je voulais ce bébé ou tout simplement que je voulais ce bébé. Non mais sérieusement, on s'en reparlera quand on vous aura montré votre propre utérus avec un miroir!

2 janvier 00h30: La discussion finale... "Lève-toi donc pas demain matin!" Hormones obligent, je pleure et repleure. On est vraiment heureux de notre décision et on peut dire qu'elle a été mûrement réfléchie. À ce moment là, j'avais environ 8 semaines de faites...Ça ne faisait que commencer!